L’Albanie est plus connue en France pour ses tristes événements historiques que pour son potentiel touristique. Pourtant, ce potentiel n’a pas échappé à certains de nos voisins européens comme les Italiens ou les Allemands. Certes, l’Albanie souffre encore de ses années sombres. Mais, les Albanais sont un peuple plein de ressources.
Le symbole de cette renaissance est Tirana. La capitale de l’Albanie est une ville riche en attractions touristiques, mais aussi en restaurants branchés. Tirana est donc une ville vivante et jeune, une fantastique destination économique et facilement accessible.
Vous vous demandez que faire à Tirana ? Voici le top 10 des attractions de la ville.
Place Skanderbeg
C’est la place la plus importante de Tirana et un point de rassemblement. Elle a été conçue par les Autrichiens durant la Première Guerre mondiale et réaménagée par le régime fasciste italien.
La place est dominée par la grande statue dédiée au héros albanais Skanderbeg (ou Gjergj Kastriot Skanderbeg) qui a vaincu les Ottomans. L’aigle bicéphale qui se trouve sur le drapeau albanais est à la base le blason de la famille de Skanderbeg.
La place est également entourée par plusieurs bâtiments institutionnels comme la mairie, certains ministères et le musée national historique (Muzeu Historik Kombëtar). Dans la partie orientale s’élève le minaret de l’une des plus anciennes mosquées de la ville, considérée comme l’un des plus importants monuments culturels. Elle a été sauvée de la destruction par le régime communiste à la fin des années 60.
La mosquée Et’hem Bey
La mosquée Et’hem Bey (Xhamia e Et’hem Beut) est considérée comme la plus belle d’Albanie. Construite en 1794, elle est finement décorée à l’extérieur et richement décorée à l’intérieur. Avec notamment des représentations de paysages et d’éléments naturels, rares dans l’art islamique. La mosquée est un des rares vestiges ottomans de Tirana.
Pendant la période communiste, elle est restée close durant des années. Le dictateur Enver Hoxha ayant décrété que l’Albanie était un pays athée. Elle fut rouverte en 1991, à la chute du régime communiste, par une foule qui se rassembla pour prier.
Que voir à Tirana ? Le quartier branché de Blloku
Sur la rive gauche de la Lana, c’est le quartier qui représente la renaissance de Tirana. Aujourd’hui quartier animé avec ses restaurants, bars et clubs branchés. Il servait autrefois de lieu de résidence à la nomenklatura communiste. Il était donc interdit à la population albanaise de 1961 à 1991. Il était même inexistant sur les plans de la ville.
L’ancienne demeure du dictateur est toujours visible rue Ismail Qemali. Elle sert même de lieu d’accueil pour les dignitaires étrangers.
De nos jours, si vous passez dans le Blloku un samedi soir, vous croiserez des Albanais sur leur 31 et conduisant des grosses voitures prêts à faire la fête.
Musée des services secrets
Située dans le centre de Tirana, la maison des feuilles, qui est aujourd’hui un musée, abritait autrefois le siège des services secrets communistes albanais, appelé Sigurimi. Elle doit son surnom aux arbres qui recouvrent la façade de leur feuillage. Le musée, donc dédié aux services secrets, permet d’en apprendre un peu plus sur une période sombre de l’histoire albanaise.
De nombreux citoyens innocents ont été espionnés, arrêtés, jugés et condamnés, ainsi qu’exécutés par le régime communiste. Le bâtiment a également accueilli la Gestapo, pendant l’occupation du pays durant la Seconde Guerre mondiale.
Le musée (Muzeu i Përgjimeve të Sigurimit të Shtetit) est doté de 31 salles qui exposent les équipements utilisés pour espionner les citoyens. Certains étaient assez avancés, mais les visiteurs peuvent également accéder aux salles d’écoutes téléphoniques ou encore à des documents sur les méthodes de travail de la Sigurimi.
Tour de l’horloge
C’est l’un des principaux symboles de la ville, également connue sous le nom de Kulla e Sahatit. Elle se trouve sur la place Skanderbeg à proximité de la mosquée Et’hem Bey. Il est possible de monter au sommet, d’où l’on a une belle vue panoramique sur la ville.
La construction de la Tour de l’horloge a débuté en 1821 et a été achevée grâce à l’aide économique offerte par les familles les plus riches de Tirana. Elle a subi quelques modifications au fil du temps, mais elle a gardé son style ottoman. En 1928, la Tour a été surélevée pour atteindre 35 mètres de haut et une horloge venant d’Allemagne a été installée.
Que faire à Tirana ? Marché central
Le marché central est le marché coloré et typique de la ville. Vous pouvez vous immerger et goûter à la véritable âme de Tirana. Vous pouvez acheter des produits typiques et goûter aux odeurs entêtantes et saveurs traditionnelles.
Musée national d’histoire
En activité depuis octobre 1981, c’est le plus grand musée de la ville et d’Albanie. Il retrace une bonne partie de l’histoire du pays, grâce à plus de 3 600 objets appartenant à son patrimoine culturel. Les salles sur la lutte anti fasciste et la période communiste sont particulièrement émouvantes.
La façade extérieure est recouverte d’une magnifique mosaïque de style réalisme socialiste représentant toute l’histoire du pays, de ses origines illyriennes à nos jours. Elle mesure 11 mètres de haut et 40 mètres de long et s’appelle Shqipëria (les Albanais). La fresque est composée de 12 personnages représentants des périodes différentes de l’histoire albanaise.
La cathédrale Saint-Paul
La cathédrale Saint-Paul de Tirana est relativement récente. Elle n’a ouvert ses portes qu’en 2002. Elle est pourtant classée comme un bâtiment historique de la capitale albanaise.
L’extérieur est très sobre et l’intérieur construit sur un plan triangulaire a une architecture unique.
À noter, le vitrail représentant Mère Teresa et le pape Jean-Paul II.
Boulevard Dëshmorët e Kombit
Ce boulevard est l’équivalent des Champs Élysées de Tirana. Il traverse le quartier de Blloku et est un lieu de promenade favori des locaux. Cette grande avenue est dédiée aux Martyrs et aux Combattants, et est bordée de plusieurs bâtiments notables.
À ne pas louper notamment : la résidence du premier ministre, le jardin Ismail Qemali, le Palais des Congrès et la place mère Teresa.
Pyramide
La pyramide a été construite pour abriter un musée à la gloire du dictateur, Enver Hoxha, décédé en 1985. Ouvert en 1988, il ne fit office de musée que 3 ans. A la chute du communisme, le bâtiment servit tour à tour de studio de télévision, base de l’Otan et même boîte de nuit. Aujourd’hui à l’abandon, la ville envisage d’en faire un centre de formation numérique.
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